Ursula Rodel

© BAK / Ruth Erdt

Ursula Rodel

Une designer au service de l'art de vivre

La car­rière mou­ve­men­tée d'Ur­sula Rodel dé­bute dans les an­nées 1970. Sty­liste, elle ré­vo­lu­tionne le monde de la mode suisse et fait par­tie de l'avant-garde de l'époque. Son style in­imi­table, au­quel elle est res­tée fi­dèle, se dis­tingue par des coupes et des lignes mar­quées et in­tem­po­relles qui sou­lignent la fé­mi­nité. Les vê­te­ments de Rodel sont tou­jours fonc­tion­nels, car leur de­sign ré­pond aux exi­gences des femmes. Après une for­ma­tion à la Kunst­ge­werbe- und Tex­til­fach­schule et au Lon­don Col­lege of Fa­shion, elle fonde avec Sissi Zöbeli et Ka­tha­rina Bebié la marque de prêt-à-por­ter ‘Thema Se­lec­tion'. Leur bou­tique est une oeuvre d'art glo­bale où l'on re­trouve jusque dans les moindres dé­tails la griffe d'Ur­sula Rodel. Elle est bien­tôt re­mar­quée par l'avant-garde in­ter­na­tio­nale du ci­néma. Après un stage chez Ti­relli Cos­tumi Roma, elle crée les cos­tumes pour des films de Claude Berri, de Fe­de­rico Fel­lini ou de Da­niel Schmid. Elle s'oc­cupe éga­le­ment du ma­quillage de son amie de longue date Ca­the­rine De­neuve sur le tour­nage de 'Dan­cer in the Dark' (de Lars von Trier).
Ur­sula Rodel vit et tra­vaille au­jour­d'hui au Zürcher Kreis 4 ; de­puis 1986, elle a son propre label, ‘Ur­sula Rodel Créa­tion' et se veut une de­si­gner au ser­vice de l'art de vivre. Elle a tra­vaillé une année en tant que pro­fes­seur in­vité à la Hoch­schule für Ges­tal­tung und Kunst de Bâle, puis comme conseillère et de­si­gner dans des en­tre­prises re­nom­mées telles que Car­tier, Fa­bric Front­line, Omega et Joop!. Elle est aussi connue pour ses ta­bleaux et ses illus­tra­tions, mé­langes de des­sins de mode et d'images éro­tiques dans le style des an­nées 50, qu'elle vend dans son ate­lier avec des meubles et des ac­ces­soires. La Confé­dé­ra­tion salue en Ur­sula Rodel une femme aux mul­tiples ta­lents, et la dis­tingue pour l'en­semble de son oeuvre et de ses concep­tions qui vont bien au-delà du de­sign de mode et des fron­tières de la Suisse.