Sophie Gardaz, née à Lausanne en 1962, dirige depuis 2005 le Petit Théâtre de Lausanne. Comédienne de formation, elle a joué dans plus de 40 productions et elle est également metteuse en scène. Aujourd’hui, elle se consacre pleinement au théâtre destiné à un jeune public et programme un large éventail de spectacles relevant des arts de la scène. Par ailleurs, elle développe un vaste réseau de compétences en francophonie. Le Petit Théâtre est considéré comme un lieu de créativité par les compagnies suisses romandes. Des professionnels réputés issus du théâtre suisse, et également de la danse, comme Philippe Saire avec « Hocus Pocus » (2017) ou Nicole Seiler avec « Wouah! » (2021), ont découvert grâce à Sophie Gardaz la création de pièces pour les enfants. Chaque année, trois à quatre premières ont lieu au Petit Théâtre. Sophie Gardaz a toujours été très active dans le milieu associatif, d'abord au sein du Syndicat Suisse Romand du Spectacle (SSRS), puis de l'Union des Théâtres Romands (UTR).
Sophie Gardaz souhaite offrir au jeune public des œuvres exigeantes qui couvrent toute la palette des arts de la scène. Elle programme des pièces d’auteur, mais fait également preuve d’audace en associant diverses formes artistiques – peinture, théâtre d’objets, vidéo, danse contemporaine – entre elles. Même les spectacles de magie et le cirque contemporain trouvent leur place au Petit Théâtre de Lausanne. Début 2022, en collaboration avec Michel Toman, elle a mis en scène « Seule dans ma peau d’âne », une histoire dans laquelle une jeune fille apprend à dire « je ». Le lieu en lui-même, situé au pied de la cathédrale de Lausanne dans la vieille ville, est un théâtre atypique avec son propre jardin, dont la magie attire des familles de toute la Suisse romande ainsi que beaucoup d’écoles. Sophie Gardaz mise sur la visibilité du théâtre (pour enfants) et collabore avec de nombreuses d’institutions en Suisse romande, son but étant d’atteindre un large public avec ses pièces.
Sophie Gardaz est une marcheuse au long cours. C’est peut-être depuis qu’elle a interprété le rôle d’Aliénor dans la célèbre pièce de René Morax que le goût du pèlerinage ne l’a plus quittée : son travail est un appel au départ vers la découverte et, pas à pas, elle a su inviter dans son sillage les plus grands à s’aventurer auprès des plus petits. Et pourtant, il ne faut surtout pas lui parler d’un théâtre pour enfants. Elle vous répond aussitôt que lorsqu’on parle de « théâtre jeune public », il y a du théâtre, il y a du public, et il n’y a de jeune que la jeunesse de l’esprit : cette envie irrépressible de s’aventurer toujours plus loin sur les chemins de la vie, pour s’émerveiller à chaque virage du nouveau paysage à venir.
