Andreas Dobler
Once Upon A Shine
La première publication de la galerie zurichoise Hacienda ─ un espace d’exposition géré par trois jeunes curateurs ─ se distingue par une collaboration inhabituellement étroite entre artiste et graphiste. Les travaux présentés dans la première partie ne sont pas seulement reproduits, mais fractionnés et réarrangés sur les doubles pages. On pourrait y voir une grave atteinte à l’oeuvre artistique si le geste ne renvoyait à la démarche d’Andreas Dobler qui aime à combiner différents éléments visuels. La deuxième partie est, elle aussi, non conventionnelle : frôlant le mauvais goût, les vues d’exposition qui reproduisent certains détails architectoniques des salles ─ placards en bois, rampes d’escalier et plinthes ─ déconcertent en effet l’oeil habitué au white cube. Malgré tout, l’ensemble de la conception graphique n’a rien de punk, sa radicalité reste socialement acceptable. Avec sa typographie déjetée, la couverture souple et brillante multiplie les allusions aux codes visuels.